On s’y attendait un peu, le trafic sur internet augmente avec le confinement. Mais quel est le véritable impact sur le commerce en ligne ? Contentsquare analyse, semaine après semaine les effets du coronavirus sur le comportement des internautes.
Contentsquare , start-up française, fournit des outils analytiques sur les actions et interactions des utilisateurs de sites web et des applications mobiles. Elle analyse depuis le début de la crise sanitaire les effets sur les échanges concernant l’activité commerciale sur le net.
Les premiers résultats ont permis de comparer les tendances à partir de 23 milliards de pages vues et 4,8 milliards de sessions, entre le 6 janvier et le 22 mars en prenant les six premières semaines de l’année comme référence.
L’étude examine donc les comportements dans plus de 20 secteurs et 26 pays par rapport à une période précédente.
En France du 16 au 23 mars, plus d’un milliard et demi de sessions ont été analysées pour 800 sites.
Une forte augmentation du trafic et des conversions totales
Si lors de cette semaine le temps passé sur les sites et le nombre de pages vues diminuent, le trafic global a augmenté de 13 % et le taux de conversions totales de 9 %. Les conversions globales quant à elles diminuent légèrement. Rappelons que le taux de conversion correspond au nombre de commandes divisé par le nombre de visiteurs.
Les internautes vont à l’essentiel et savent ce qu’ils veulent. L’expérience digitale est alors indispensable pour les retenir.
Certains secteurs connaissent une augmentation de trafic spectaculaire comme les médias, la grande distribution, la pharmacie/parapharmacie et les Télécoms.
Les grands perdants sont la joaillerie, le luxe, et plus encore les voyages et les événements.
Étude de cas : les produits de grande consommation
Grande gagnante la grande distribution avec un nombre de session en hausse de 16,81 % et un taux de conversion atteignant pratiquement les 24 %.
Au rayon des produits alimentaires et au niveau mondial le nombre de sessions concernant les conserves à explosé ces dernières semaines de +120 %, suivi des pâtes et céréales (+75%).
Naturellement le trafic au rayon articles ménagers et produits de santé (lingettes, gels antibactérien, parapharmacie) à augmenter de 33 %.
Comme nous le vérifions au quotidien dans les commerces « brick and mortar » (points de vente physique en «brique et mortier ), les produits frais disparaissent des rayons et ils sont d’autant plus sollicités sur le web, +63 % pour les viandes et poissons et +80 % pour les fruits et légumes.
La livraison à domicile à l’honneur
Les auteurs de l’étude font ainsi un rapprochement avec la théorie de Maslow. Nous subvenons en priorité aux besoins de première nécessité, et si la motivation diminue progressivement en fonction des produits moins indispensable, ils sont toujours présents en haut de la pyramide.
Enfin il est clair que « les consommateurs se tournent naturellement vers les services de livraison à domicile pour faire leur provisions».
Ces tendances ne font que confirmer ce que chacun constate, mais une analyse plus fines de ces chiffres, et le suivi de leur évolution pourrait permettre de se lancer efficacement sur des marchés de niche. Pour exemple ces maraîchers et producteurs locaux qui s’organisent pour vendre leurs produits en mode Drive ou par livraison à domicile.
sources: Contentsquare
crédit image: Aristidek5maya et Contentsquare
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